L’art juste n’existe pas. L’interprétation juste non plus. C’est le privilège de l’humain de pouvoir faire confiance à son instinct, à sa sensibilité. N’en déplaise aux faiseurs de modes, les artistes les plus contemporains ne sont pas supérieurs aux vedettes populaires. Ils relèvent toutefois le défi de défricher des terrains vierges et de déflorer notre confort, nos habitudes.
Nous ne souhaitons pas proposer de l’animation. Nous souhaitons vous inviter, cher Public, à découvrir nos coups de cœur, au carrefour des tendances culturelles d’aujourd’hui et de demain.
Nous sommes convaincus que le fervent amateur de l’excellence artistique (le BBL, l’EVL de Michel Corboz, l’Opéra de Lausanne) pourra se délecter des univers déployés par la Cie ad-apte ou par le trublion Jerrycan. Que le fan de l’exploration musicale (Spoek Mathambo, Chapelier Fou) pourra s’émerveiller devant le mime virtuose des Japonais Sivouplait ou goûter à la déambulation théâtrale Elle et lui. Et inversement.
L’art peut être participatif. Ou ludique. Vous pourrez cette année envoyer des déclarations d’amour, orchestrer un ballet de Lucioles, défiler en costume trashy et même éructer un tube punk sur scène. Bref, vous pourrez être vous-même!
Enfin, l’art peut être raisonné. Ou pas. A quel degré faut-il donc prendre l’étonnante recherche scientifique du collectif fabric | ch? Quel sérieux accorder à la série TV documentant le fonctionnement du Festival? Nous vous laissons juges.
Un nouveau journal quotidien - en vente durant le festival - vous détaillera cette programmation dense et originale, pour que vous puissiez composer et déguster en toute subjectivité votre festival à vous.
Vous voulez pleinement en profiter? Alors venez tôt.
Dès 17h30, chaque jour, La Cité bouillonne et s’encanaille.
Pour vous.
Michael Kinzer, Directeur du Festival de la Cité Lausanne